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Affaire de chantage à la vidéo intime : le « rival centriste à évincer » serait Lionel Boucher

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Lionel Boucher. © Capture d’écran compte Facebook de Lionel Boucher

Selon le premier opus, publié ce matin, d’une série de quatre articles de Mediapart annoncée par le site d’investigation lui-même donnant lieu à de « nouvelles révélations » sur l’affaire de chantage à la vidéo intime, l’évincement d’un « rival centriste » proche de Gilles Artigues serait l’une des conditions posées par Samy Kéfi-Jérôme pour ne pas divulguer la fameuse vidéo compromettante. Des conditions posées à Gilles Artigues relevées au sein d’une nouvelle vidéo datée, elle, de septembre 2016 (20 mois après celle en compagnie de l’escort boy) et retrouvée par les enquêteurs où l’ex 1er adjoint de Gaël Perdriau se verrait exposer la situation par l’ex élu municipal à l’éducation et ses exigences – un chantage donc – en découlant. L’article ne précise pas qui est ce rival à écarter, si ce n’est qu’il est de « sa génération » sans que l’on sache si on parle de celle de Gilles Artigues ou de Samy Kéfi-Jérôme.

« Qui d’autre encore ? »

On se doutait qu’il pouvait s’agir de Lionel Boucher, actuel président de l’UDI, proche de Gilles Artigues, 46 ans (Samy Kéfi-Jérôme en a 44) lui aussi adjoint depuis 2014 de Gaël Perdriau. Contacté par If Saint-Etienne, cela ne fait aucun doute pour l’intéressé : « C’est bien moi. Une source « proche du dossier », comme on a l’habitude de dire me l’a confirmé. » Comme l’a confirmé également à If le service presse de Mediapart. « C’est affligeant, commente Lionel Boucher. Cette nouvelle publication amène de nouvelles preuves. Il y a aussi la confirmation d’un système, des habitudes avec apparemment ce projet de barbouzage sur Michel Thiollière… » Et d’ajouter : « Ces nouveaux éléments, et ce n’est apparemment que le début, prouvent davantage la méchanceté, la perversité d’un terrifiant quatuor. Des gens qui ont menti aux Stéphanois sur ce qu’ils sont, qui se sont présentés sous le couvert de personnalités qu’ils ne sont pas. Dans la pénombre de leurs bureaux, se croyant impunis, que se sont-ils permis d’autre ? Qui d’autre encore a fait les frais de leurs agissements ? »

« Maintenant, je comprends »

Aucun doute non plus sur l’effet politique local pour l’UDI, estime encore Lionel Boucher qui associe l’affaire à la non-présence de membres de son parti sur la liste de droite, élue aux Départementales en 2021 ou encore son absence personnelle aux législatives 2017 (Gilles Artigues s’était bel et bien présenté à Saint-Etienne il y a 6 ans, texte modifié à 19 h 55, Ndlr) : « Gilles avait insisté pour que je ne me présente pas arguant du risque d’explosion de notre alliance. Il y a eu de grosses tensions, sans aller au clash, mais je ne comprenais pas son attitude là-dessus et lui répétais. L’UDI avait un poids électoral à Saint-Etienne non négligeable : sans nous, Gaël Perdriau n’aurait jamais été élu. Or, Gilles s’écrasait tout le temps, se laissait humilier, désavouer systématiquement en réunions par Gaël Perdriau. Sans réactions. » En 2020, « le deal au départ était d’être 12 sur 42, on a été 4… Là aussi, qu’il ait laissé faire m’avait estomaqué. Mais maintenant, je comprends, je comprends tout », conclut Lionel Boucher qui continue à fréquenter Gilles Artigues quand celui-ci est à Saint-Etienne.

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